L’édition 2019 de Travelling, le festival de la ville au cinéma de Rennes Métropole, se déroulait du mardi 5 au mardi 12 février 2019. Pour sa 30e édition, Travelling fêtait ses 30 ans et offrait ainsi une rétrospective de 30 années de festival, 30 années de cinéma et un panorama de 30 villes qui ont été portées à l’écran par le cinéma et mises à l’honneur par Travelling, le festival de la ville au cinéma.
À l’occasion des 30 ans de Travelling, Culture METAL partait en balade cinématographique à travers le monde : en Europe, en Asie, en Amérique, dans des “villes-mondes” à l’image des villes asiatiques telles Hong-Kong. Le concept de “ville-monde” était développé dans le cadre de la rencontre-conférence-débat « villes-monde, villes-cinéma » qui était animée par Ronan Le Mouhaër, journaliste rennais, le mercredi 6 février à 18h30 à l’Auditorium de la Maison des Associations (MDA). Carlos Moreno, professeur des universités, expert international de la Smart City humaine dialoguait avec Thierry Méranger, enseignant et critique aux Cahiers du Cinéma.
Le mardi 5 février 2019, la soirée inaugurale de la 30e édition de Travelling, au Gaumont de Rennes, portait à l’écran le film Chungking Express de Wong Kar-Wai et mettait ainsi à l’honneur la ville-monde de Hong Kong.
Aussi, la soirée inaugurale de Travelling se plaçait dans le cadre du Nouvel An chinois, en partenariat avec l’Institut Confucius de Bretagne.
D’autres projections de Chungking Express (1994) de Wong Kar-Wai avaient été programmées. Ainsi, au Tambour (de l’université Rennes 2), le jeudi 06 à 20h30 la projection de Chungking Express était suivie d’une rencontre “Wong Kar-Wai : les formes de la mélancolie” qui était animée par Erwan Floch’lay et Nicolas Thévenin, de la revue Répliques et avec la rédaction de En attendant Godard (Radio C lab).
Revenons à Chungking Express, j’ai beaucoup aimé la manière dont c’est écrit et filmé, dont les plans sont cadrés, mais aussi la manière dont est utilisée la musique qui caractérise un des protagonistes, et enfin la manière dont c’est rythmé : la rapidité des mouvements de caméra et les flous qui sont utilisés à escient dans les courses poursuites dans la ville, s’oppose à une lenteur, jamais ennuyeuse, des plans sur les personnages dans leur mélancolie. En revanche, j’ai été induite en confusion par la succession des deux histoires qui ont un point commun certes : deux flics qui se sont fait plaqués. Une histoire se termine et l’autre commence et on ne revient jamais sur la première, ce que j’aurais souhaité. Néanmoins, j’ai beaucoup aimé le film qui m’a donné envie de voir les autres de la filmographie du cinéaste hongkongais Wong Kar-Wai, auteur de In The Mood For Love (2000) ; cinéaste que l’on compare à tort ou à raison à Tarantino.
Un focus était d’ailleurs consacré au cinéaste Wong Kar-Wai dans sa représentation cinématographique de Hong-Kong. Outre Chungking Express, deux autres de ses films étaient projetés à Rennes au Ciné-TNB : Nos Années Sauvages (1990) et Les Anges Déchus (1995) ; séances auxquelles je n’ai pas eu l’occasion d’assister sur le festival.
Un autre focus de la représentation cinématographique de Hong-Kong était consacrée au cinéaste Johnnie To ainsi qu’au compositeur de musiques de films, Xavier Jamaux qui était l’invité de Travelling. A l’occasion, deux films étaient projetés en sa présence au Gaumont : Accident (2009) de Soi Cheang, le dimanche 10 à 20h30 d’une part et Sparrow (2008) de Johnnie To, le lundi 11 à 16h d’autre part. Aussi, Xavier Jamaux donnait une masterclass en partenariat avec la Sacem et Films en Bretagne “A toute épreuve, la French Touch dans le cinéma de Hong Kong“ lundi 11 à 18h30 qui était animée par Mathieu Champalaune, Erwan Floch’lay et Nicolas Thévenin, de la revue Répliques. Enfin, Xavier Jamaux se produisait sur la scène de l’Etage pour un DJ set lundi 11 à 22h.
L’article a été mis à jour à l’issue du festival.
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