La 20e édition festival international de théâtre et de danse Mettre En Scène se terminait à Rennes dans le contexte des attentats de Paris, avec à l’affiche, encore beaucoup de spectacles. Aussi, je vous présente “mon parcours en scène” sur la 3e semaine de la 20e édition du festival Mettre En Scène.

Nous avons d’ailleurs observé une minute de silence en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, le lundi 16, avant le spectacle de Léna Paugam, Et dans le regard la tristesse d’un paysage de nuit (le théâtre du Vieux Saint-Etienne était d’ailleurs approprié pour un tel recueillement), et le mardi 17, avant la lecture de Dominique Blanc.

Le lundi 16, je suis allée au Théâtre du Vieux Saint-Etienne pour le spectacle de Léna Paugam, Et dans le regard la tristesse d’un paysage de nuit, adaptation du roman de Marguerite Duras, Les yeux bleus cheveux noirs. Le lieu rendait son esthétique à l’œuvre.

Le mardi 17, j’ai assisté à la lecture du roman de Annie Ernaux Les Années  par Domique Blanc au TNB. [cf : article : Les Liaisons Dangereuses]

Le mercredi 18, je suis allée salle Gabily, pour une partie de goalball (handisport paralympique entre le handball et le football pour des personnes aveugles ou “malvoyantes”) mais quel rapport avec le théâtre, me direz-vous ? La mise en scène, le fait de “mettre en scène” une partie de goalball ! C’est ce qu’a réalisé avec Aurora, Alessandro Sciarroni, chorégraphe italien. Pendant le spectacle, nous avons été plongés dans l’obscurité pendant une trop courte partie du spectacle ; peu de temps en effet pour être à épreuve de la cécité.

Le jeudi 19, je suis allée au Triangle (pour le troisième et dernier spectacle qui y était présenté) pour la première de Huynk/Keravec. Pendant le spectacle, nous avons été plongés dans le noir une trop longue partie de spectacle, là j’ignore pourquoi, il ne me semble pas qu’il y ait eu une panne d’électricité pourtant. Sans doute, pour d’obscures raisons ou peut-être pour que l’on sache que Keravec joue très bien de la cornemuse même dans le noir !

Le vendredi 20, j’ai assisté à trois spectacles dans la même journée :

Je suis d’abord allée au Quartier des Hautes-Ourmes au spectacle Le Cirque Poussière sous chapiteau. La séance en matinée (14h30) était à l’origine réservée aux scolaires, mais du fait des évènements, les enfants ont été privé de spectacle. Nous en avons profité et n’avons pas regretté d’avoir bravé la pluie, car nous nous sommes réchauffés de chaleur humaine sous le chapiteau du Cirque Poussière et nous y sommes retombés en enfance le temps d’un spectacle.

Ensuite, je suis allée au TNB, salle Serreau, pour un spectacle qui là n’était pas fait pour les enfants : Aatt enen tioon (Attention) de Boris Chamartz. Je sais d’ailleurs à présent ce que signifie la mention pour “public averti” au théâtre. En fait, j’aurais toujours beaucoup de mal à comprendre l’intérêt chorégraphique de la nudité au plateau, j’aurais ici déjà bien compris l’intérêt chorégraphique de la structure métallique à trois niveaux où chacun des trois danseur est superposé. Voilà tout. Aatt enen tioon avait été créée voilà quinze ans pour Mettre En Scène 2000.

Enfin, je suis restée au TNB, salle Vilar, pour le spectacle Timon/Titus [cf : article]

Le vendredi 20, je suis allée à L’Aire Libre (pour le troisième et dernier spectacle qui y était présenté) pour la suite et fin de mon “parcours en scène”, dernier spectacle et aussi dernière représentation de Suite n°2, l’encyclopédie de la parole, caca-cacophonie de voix. Le public a beaucoup ri, pas moi.

La 3e semaine de mon “parcours en scène” s’est donc terminée avec des spectacles qui m’ont beaucoup moins plu que sur les deux premières semaines de mon “parcours en scène” [cf : articles] à part la lecture du roman de Annie Ernaux Les Années  par Domique Blanc, Le Cirque Poussière  et Timon/Titus que j’ai beaucoup appréciés et Aurora que j’ai apprécié pour son originalité, les autres spectacles m’ont déplu ou décus : Et dans le regard la tristesse d’un paysage de nuit, de Léna Paugam, Hynk/Keravec, Aatt Enen Tionon de Boris Chamartz, et Suite n°2, l’encyclopédie de la parole, caca-cacophonie de voix…